Fiche de TOGNACCI Selena

La France traverse une période de crise, se traduisant principalement par la perte de confiance envers les institutions politiques et médiatiques. Cela aura ainsi provoqué des fractures liées aux nouveaux enjeux sociétaux, politiques et/ou économiques français. Ils interfèrent tous entre eux et entrainent à la fois un climat d’angoisse et une mutation de ce que l’on qualifie de « vivre ensemble », c’est-à-dire l’espace public au sens habermasien du terme. La société s’individualise et s’enferme derrière et dans des bulles de filtres numériques qui deviennent réelles. D’un effet d’ouverture, nous sommes passés à des dispositifs de clôtures. Les individus ont alors tendance à accepter uniquement les informations qui sont en accord avec leur système de pensée et de valeurs. Ce changement des pratiques médiatiques et des pratiques plus généralement aura entrainer une évolution des lignes et des idéologies politiques, avec in fine le bouleversement des mentalités dans la société française. En parallèle à ce contexte de crise, les discours féministes ont connu une résurgence faisant ainsi entrer le féminisme dans sa quatrième vague depuis les années 2010. Cette vague est considérée comme un féminisme connecté, notamment grâce aux réseaux sociaux, qui auront été le terreau fertile de ce renouveau féministe à travers le monde, surtout suite à l’éclatement de l’affaire Weinstein. Mais dans une société en crise qui ne cesse de s’individualiser, notamment avec le numérique, comment parvenir à faire émerger les voix des discours de la 4ème vague du féminisme ? Comment ces voix parviennent-elles (ou non) à passer par delà les bulles de filtres ? Comment sensibiliser une société qui subit des fractures ? L’objectif de cette thèse est d’abord de reconnaitre les discours de la 4ème vague féminisme et de retracer les contextes de leur émergence : contextes politiques, économiques, sociétaux et technologiques. Puis, il sera question de comprendre le processus de publication ces discours dans un contexte de crise de la démocratie.